Automobilistes, cyclistes, piétons… Tout le monde l’a déjà vécu: lorsque les barrières de passage à niveau s’abaissent, il faut attendre une éternité. Nous vous expliquons pourquoi elles restent si longtemps baissées.

Le fonctionnement des barrières de passage à niveau est fixé par la loi. L’accent est mis sur la sécurité des voyageurs et des usagers de la route. Les barrières s’abaissent suffisamment tôt pour que plus personne ne puisse se trouver sur le passage à niveau à l’arrivée du train et elles ne se relèvent que lorsque le train tout entier est passé. La durée de l’opération varie selon les passages à niveau. Pourquoi?
Chaque passage à niveau est un cas particulier.
Il n’existe pas de passage à niveau type. Par exemple, certains ont des demi-barrières, d’autres des barrières complètes. Le type d’installation, son lieu d’implantation et le fonctionnement des barrières dépendent entre autres des caractéristiques du site, du trafic moyen de jour et du type de trafic.
La vitesse maximale des trains passant sur la voie concernée, ainsi que le type de ligne de chemin de fer (exploitation à voie unique ou à plusieurs voies) ont également une influence sur les temps de fermeture des barrières. Il existe ainsi une solution différente pour chaque passage à niveau.
Avertissement, fermeture, attente, ouverture… une boucle infinie.
Le fonctionnement des barrières est fixé dans les dispositions d’exécution de l’ordonnance sur les chemins de fer, lesquelles définissent plusieurs phases toujours identiques. Le temps d’avertissement dépend de la distance qui sépare les barrières: on compte 12 secondes pour 10 mètres. Il y a ensuite la durée de fermeture, qui correspond au temps nécessaire pour que la barrière s’abaisse et se ferme correctement (en général entre 6 et 11 secondes), et le temps d’ouverture, de même durée, requis pour faire la manœuvre inverse.
À cela s’ajoute le temps dont a besoin le train pour traverser le passage. Pour un train roulant à 100 km/h, la fermeture des barrières dure ainsi environ 80 secondes dans le meilleur des cas. Logiquement, les temps de fermeture sont plus longs lorsque les trains s’arrêtent ou qu’il s’agit de trains de marchandises lourds. C’est également le cas lorsque des haltes ou des gares se trouvent avant ou après un passage à niveau ou quand un passage à niveau est situé à un croisement.
Mission accomplie.
Fin 2014, les CFF ont assaini les derniers passages à niveau non protégés de leur réseau. Ainsi, les passages à niveau CFF sont tous conformes aux exigences de la loi, durcies et entrées en vigueur début 2015. Nous sommes très fiers de ce résultat.
Cet article est paru pour la première fois sur le blog «Stories CFF» de l’entreprise. Auteur: Sara Riesen